samedi 30 octobre 2010

Partis de Calp aux environs de 8h50, il fait doux, le ciel est bien bleu, une brise légère fait des rides sur la mer que nous laissons derrière nous. Nous faisons un détour par Jalon que nous quittons vers 10h. Un arrêt pipi dans une "aera de servicio" vers les 11h30. Tout au long de la route, des champs et des champs d'orangers. La route défile. Un col : "l'Escadron" altitude 1223m. Changement de paysage passé Sagundo, adieu les orangers et bonjour la pluie.
Descente sur Terruel, la ville au loin, il est 12h20.... Villaquemada et ses élevages de porc.
Zaragoza (Saragosse) : 175 km.
Mornes plaines sous un fin crachin et tjours les élevages de porc. Nous sommes au pays du "Jamon".
Calopocha : fin de la "cochonaille" mais pas la fin de la pluie. Paysage plus vallonné, aux couleurs d'automne. Pas grand monde sur l'autovia, beaucoup de viaducs.
Zaragoza 79km, il est 13h. Nous commençons à ressentir la faim. Passage à proximité de Calatayud - pour ceux qui connaissent : Si vas à Calatayuuuud ... prégunta con la Dolorès ......-
Un "40" nous salue en klaxonnant, nous lui répondons par des appels de phares.
Un nouveau Col - altitude 925m, toujours sous la pluie. Nous commençons vraiment à avoir faim et puis pipi aussi !!
Les vignobles nombreux se parent des couleurs automnales, c'est beau, nous sommes dans la Rioja. Des éoliennes par dizaines sur les hauteurs. Plus de vigne.
Nous cherchons un restau. Carmen Gépéhès nous en indique un à 6km, il est 13h30; allons y donc, sauf que nous revenons en arrière .. vers Valence. Nous insultons Carmen Gépéhès et revenons sur la bonne route. Nos estomac crient famine. Carmen Gépéhès essaie de se faire pardonner en nous indiquant un autre restaurant droit devant nous à Santa . J'espère y rencontrer John Wayne ou Josh Randall, mais non. Nous lui faisons confiance. Nous sommes en fait aux portes de Zaragoza, il est 14h.
Enfin, nous y voilà : Los Rosalès a bonne mine mais hélas il est fermé pour cause de Néboda (noces). Sacré Carmen elle commence à nous casser les pieds celle-là ! Heureusement nos yeux de lynx, mais surtout nos ventres affamés, ont repéré un restau à 500m de là : "El Rincon d'el Chef". Ben nous entrons, pleins d'espoir et nous ne sommes pas déçus. Cadre agréable, accueil sympa. Menu à 25 € par personne qui comprend une succession de trois entrées, salade composée très chic, un mescla de champignons grillés et du poulpe en sauce, tout ça servi dans de superbes assiettes. Miam c'est bon.
Puis une entrecôte que Bernard trouve aussi tendre que moi (ben oui) et moi des costillas d'agneau. Le serveur m'a fait un cour sur l'agneau Aragonnais, comment il est élevé, choisi et patati et patata... Je dois dire qu'effectivement cela valait le coup. Quant au dessert, ce fut un grand joli plat avec différentes pâtisseries et glaces. Bref on s'est régalé. Et c'est repus que nous reprenons la route, il est déjà 15h50.
Direction Jaca, à ma pasteleria préférée du coin pour ses "frutas de Aragon".
Comme la Costa Blanca, Zaragoza a la fringale de la construction d'immeubles, des tas d'immeubles neufs coincés entre l'autovia et les collines aragonaises. Jaca est à 139 km. Je m'inquiète de Bernard qui a bien mangé, peu bu, mais quand même. Il me dit qu'il est en pleine forme..tant mieux car je n'ai pas envie de conduire, avec l'âge, j'ai perdu le goût de la voiture. Il est 17h, il pleut toujours.
Tiens Leroy-Merlin, IKEA, Decatlhon .. ils sont partout ceux-là.
Puis un paysage aride défile sous nos yeux, de hauts pylônes se dressent un peu partout, puis soudainement changement de décor : une ligne d'arbres encore feuillus, aux couleurs chatoyantes, des étourneaux par centaines dessinant dans le ciel gris des formes étranges.
Tiens re-voilà des éoliennes, leurs grands pales condamnées à tourner sans fin.
Nous avons décidé de ne pas écouter nos CD, préférant échanger nos idées sur nos vacances achevées, celles à venir et nos projets .....
Nous voici aux abords de Huesca; c'est moche, c'est gris comme le temps. Des immeubles neufs là aussi.
Au loin les premiers contreforts des Pyrénées, perdues dans la brume. Des falaises d'ocre, un véritable canyon.
Fin de l'autovia, nous voici dans les "obras" de la future autovia à 4 voies. Un bus devant se traîne à 60 à l'heure.
"Disculpen de la molestia", qu'ils disent, oui on leur pardonne, mais c'est casse pied quand même.
Bernard réussi enfin à doubler le bus, la route grimpe et ça tourne beaucoup, il pleut toujours et la route est glissante. On est dans la montagne, le brouillard descend, rendant presque invisible les hauts résineux enchenillés eux aussi. Altitude :1280m.
Descente sur Jaca, c'est déjà un peu chez nous. Des résineux et des feuillus se disputent les endroits propices à leur croissance. Les virages se succèdent, on aperçoit de temps à autre, les ouvrages en cours (viaducs, ponts, tracés de route) pour la future autovia. Vivement qu'elle soit terminée..... Il fait froid, nous avons mis un peu de chauffage dans la voiture.
Un panneau : Francia 51km, il est 17h11.
Et dire qu'hier, nous déambulions manches courtes sur le Paseo à Calp .....
Nous nous arrêtons à Eroski faire le plein de Gazoil. Il est temps après 620 km.
Un doute m'assaille : Bio Diesel ? c'est nouveau ça ? 1,067 le litre.
Les toilettes à Eroski laissent à désirer, mais bon, nos vessies s'en moquent ; ah que c'est bon d'faire pipi !!!! Mais qu'est ce qu'il peut faire froid et humide .... qu'on me rende mon Penon, qu'on me rende la plage et les palmiers.
Il fait même si froid que j'abandonne les "frutas de Aragon" Tant pis, j'ai les pieds gelés dans mes petites sandales d'été. On se rentre : direction Port de Lanne. Je veux mon Penon.
ça grimpe, ça grimpe, dans une presque totale obscurité. Nous longeons le chemin de Compostelle.
Le tunnel du Somport n'est pas loin. Nous y sommes : il est 18H04, en roulant entre 60 et 80 à l'heure. Nous en sortons à 18h11. question : qu'elle est la longueur du tunnel ???
Nous voici en France, la Vallée d'Aspe, le Béarn. Il pleut toujours et il fait froid.
Mon Penon, Mon Penon.
J'espère un meilleur accueil dans les Landes.
Voici Urdos, l'ancienne douane, le Fort du Portalet, triste et abandonné aux intempéries. Que de fois l'avons-nous visité, bravant les interdits !!!
Nous longeons la ligne de chemin de fer Pau-Canfranc, depuis longtemps abandonnée elle aussi.
Puis c'est Cette-Eygun, sa gare longtemps occupée par Pététain. Il y a laissé sa marque et le tunnel a eu raison de lui.
Miracle, un peu de ciel bleu joue à cache-cache avec les nuages.
On passe devant la maison familiale des Diarte. On ne traverse plus Bedous et c'est tant mieux. Voilà le Pouey, vous vous souvenez les filles ?
Un beau coucher de soleil nous accueille à Oloron, ligne bleu surmontée d'une langue de nuages rouge sang. Mais la pluie nous rattrape....
Je veux mon Penon....
Lentement la nuit tombe pourtant, comme nous roulons vers l'Est, le ciel reste encore bleu, strié de nuages noirs. Derrière nous c'est l'obscurité qui s'installe au fil des km avalés.
Carmen prévoit une arrivée à Port de Lanne à 20h04.
Nous y sommes ... il est 20h06.
Rideau.
Après un peu de rangement, lecture du courrier avec abondance de pub (!!) et comme je n'ai pas sommeil, je me retrouve devant l'ordi, où j'ai pu raconter notre voyage de la journée.
Il ne pleuvait pas dans les Landes. La maison n'était pas si froide que je le craignais. Bernard a allumé les radiateurs. La maison se réchauffe peu à peu.
J'espère que le temps demain sera clément et que je pourrais faire un tour dans mon jardin .

10 commentaires:

  1. J"ai fait une très grosse erreur dans mon texte, hier soir. Qui me dira ce qu'est cette erreur ? Elle est tellement flagrante !!!!! j'ai même honte de moi. Allez chercher bien dans le texte, je vous aide un peu c'est dans le dernier tiers......

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  2. Aucune idee!!! Bisous!!

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  3. Peut être l'ortographe de "Petetin", non ?
    Ou peut-être autre chose.
    bisous à tous les deux et bon retour parmi nous
    val

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  4. Moi je dirais soit le prix du diesel bio soit le temps sortir du tunnel ... Sinon aucune idée non plus.
    J'avoue quand même avoir mis un moment à comprendre qui était cette sacrée Carmen Gépéhès, et ce n'est qu'après l'avoir prononcé à haute voix que la lumière fut !!! Ca m'a bien fait rire !!!
    Gros bisous

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  5. Pfff..... allez un indice : c'est à la 14ème ligne en partant du bas. Et là si vous ne trouvez pas ........ !!!!!!!!!!!!!!

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  6. Mais oui, c'est bien sur, vous ne roulez pas vers l'Est , mais vers l'Ouest !!!!!!!.......
    Elémentaire mon chez watson.
    Val

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  7. hahahaha, bien vu Valérie !!!

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  8. bon l'important c'est que vous soyez arrivés !!!

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  9. Longueur du tunnel : 8602m
    France : 2848m
    Espagne : 5754m
    Altitude : 1116m en France
    1180m en Espagne

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