L'âge aidant, je dors de moins en moins. Durant ces longues heures d'insomnie, les souvenirs affluent, en désordre : situations comiques, inattendues, parfois tragiques.
Pour débuter ce petit florilège, voici l'histoire de :
Serge et le pot de chambre
Au début des années 50, nous habitions une mansarde au 4ème étage d'un immeuble à Bab-El-Oued, rue de Normandie. L'immeuble donnait sur une petite place dotée d'une fontaine elle-même ornée d'un écusson représentant un illustre personnage français dont le nom m'a échappé; en tout cas c'était un barbu !!
Tous les enfants du quartier se retrouvaient à la "basseta" (c'est ainsi qu'était surnommé ce mini square par les habitants du quartier). Mais revenons à Serge.
Un soir, nous devions être à table et mon frère demanda la permission d'en sortir pour satisfaire un "gros" besoin naturel. Les toilettes étant situées à l'étage en-dessous et vu l'heure tardive, Maman lui proposa de prendre le pot et de faire "ça" sur le palier près de la terrasse.
Le temps passe, et, le repas terminé, j'aidais Maman à débarrasser le couvert, laver la vaisselle, pendant que Papa, poussait la table contre la fenêtre afin de déplier le lit dans lequel nous nous retrouverions Serge et moi pour y passer la nuit, Marc et Gisèle partageant eux mêmes un autre lit plus petit, proche du lit de mes parents.
Soudain des cris retentissent dans le couloir: ce sont ceux de la voisine, Mekia, qui se fait battre par son mari Messaoud. A la maison on a l'habitude, il ne se passe pas une semaine sans que ces deux là s'entretuent ! Mais ce soir il y a un spectateur, installé comme au théâtre, non pas dans une "baignoire" mais sur son magnifique pot de faïence blanche : Serge, qui lui aussi se met à brailler car les coups pleuvent sur le dos de la pauvre femme et le garçon a bien peur d'un coup perdu ...!!!!
Serge et Papa se croise à la porte, l'un entrant, l'autre sortant.
Celui qui entre a le "pot collé au cucu", il y a sûrement eu "effet ventouse" vu le temps qu'il a passé dessus....,
Celui qui sort, s'interpose une fois de plus, entre les belligérants, raisonnant Messaoud qui laisse partir sa femme dans les bras de Maman. Le calme revient à l'étage, jusqu'à la très prochaine fois.
Qui a le popo d'caca collé au cucu ! qui a le ........!!!!!
Bientôt, c'est de Marco qu'il me reviendra une anecdote.
Quelle anecdote ! Je ne m'en souvenais plus mais maintenant que cette histoire ressurgit j'ai l'impression de revivre la scène. Quand on pense que les évènements tragiques que nous avons vécu là-bas ont épargné notre famille mais que j'ai failli mourir sur un pot de chambre. Heureusement j'ai eu ...du cul !!!
RépondreSupprimerEt beaucoup de pot!!!!
RépondreSupprimerUn petite précision:
RépondreSupprimerLe mot "basseta", diminutif de "bassa", qu'emploi Lyly dans ce texte, vient du dialecte Valenciano et signifie dans ce cas précis "petit bassin"; "bassa" signifiant alors grand bassin.
Ceux d'entre nous qui ont connu Parcent dans un déjà trop lointain passé, se rappelleront sans doute que nous allions dans les champs nous baigner à la "bassa de Adolfo", bassin d'eau rudimentaire qui servait à l'irrigation.
Bassa, en Castellano "balsa" désigne et entre plusieurs autres définitions, un radeau.
Jean-Luc
Ahahha!!! Mort de rire!!! Je ne connaissais pas Serge à cette epoque... mais je l'imagine tel que je l'ai toujours connu avec sa barbe et sa classe naturelle et le pot de chambre coincé au Q... Trop comique!!!!
RépondreSupprimerOui c'est excellent....!! Moi aussi Dodo je l'imagine avec sa barbe, déjà enfant.....!!
RépondreSupprimerVivement ta prochaine insomnie qu'on se marre !
Il parait que février est le mois de l'année où on dort le plus mal (véridique) donc ça ne devrait pas tarder...!
mais quoi ??? Le fils du père noel fait caca ???? Ben ça alors !!!!
RépondreSupprimerJe me souviens de la petite pièce à la basseta cette petite place dont tu parles cela n'était pas trés loin de chez tata Marie , mais cet épisode je ne le connaissais pas , ben oui Serge tu as risqué ta vie , tu t'imagines à la messe le curé dire : " Mort sur son pot collé au cul ". Lyly as-tu raconté le coup du serpent à Montplaisant chez tata Marie , ça c'est une anecdote à raconter ce jour là tu as été la championne du saut , je m'en souviens comme si c'était hier.
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