Bon bé je fais les présentations : voici notre nouvelle amie Citroën Xsara Picasso |
vendredi 26 avril 2013
jeudi 25 avril 2013
Quand la souris n'est pas là, le chat s'amuse !!!!!
Bientôt en représentation ....!!!!!
mardi 23 avril 2013
dimanche 21 avril 2013
Leçon de danse Algérienne .....!!!!!
mardi 16 avril 2013
Auchan Bouliac près Bordeaux (Gironde)
Danièle m'a envoyé cette photo prise au super marché de Bouliac ce matin .....
Ces kiwis, j'en fait souvent profiter la famille, l'exploitant étant à peine à 1km500 de chez moi !!!!
Ces kiwis, j'en fait souvent profiter la famille, l'exploitant étant à peine à 1km500 de chez moi !!!!
Bayonne , 10h ce matin.
Le pont de Bayonne vu depuis le quartier de St Esprit, en pleine rénovation. Au loin les deux clochers de la cathédrale |
Le même pont de Bayonne, l'été, il est très beau, les drapeaux de toutes les régions françaises et d'Europe, claquent au gré du vent salé ...... au fond le nouveau pont Grenet. |
Le Théâtre de Bayonne. C'est de ce balcon que le Roi Léon veille sur la ville et que les personnalités invitées jettent les clés de la cité. |
hé bé .... c'est pas beau à voir
Voici mes pieds !!! c'est horrible ! des pieds déformés par un hallux valgus, mais en plus une exostose calcanéenne et ce n'est pas fini il y a aussi des lésions d'enthésite calcifiante au tendon d'Achille !! C'est vilain, c'est moche mais ça fait mal aussi !!!!Alors qui dit mieux ????
dimanche 14 avril 2013
Raconter notre séjour à Alger
mardi 9 avril 2013
Ma nouvelle cuisine
lundi 8 avril 2013
Passé recomposé
Vendredi 29 mars 2013
C'est par le train que je commence ce voyage vers le passé, arrivée à Paris à 12h30, je m'aperçois que j'ai oublié les cadeaux destinés à nos hôtes Algérois !!!!
Samedi 30 mars 2013
L'émotion est très forte, nous éclatons en sanglots. Malika nous réconforte. Elle a perdu ses parents en 2009, à quarante jours d'intervalles. Kader sort du coffre de la voiture un gros pot et une petite pelle et ramasse de la terre sur la tombe de Mémé, pour que nous l'amenions en France, sur la tombe de notre maman, de nos tantes décédées et de notre cousine.
Comme à Saint Eugène, les registres nous sont montrés, comme à Saint Eugène, ils sont bien rangés dans une armoire et comme à Saint Eugène, le personnel est aimable.
Nous quittons ce lieu que je n'avais pas revu depuis 51 ans.
Repose en paix Grand Mère adorée.
Malika et Kader nous ont réservé une petite surprise. Ils nous entraînent dans l'atelier d'un artisan potier, qui a préparé deux superbes cadres à notre intention. Celui-ci c'est le mien.
"Deux personnes à l'entrée de la Casbah". C'est très beau, un peu encombrant pour l'avion, mais transportable quand même.
Kader souhaiterait nous présenter ses parents. Nous acceptons volontiers. Nous sommes accueillis très chaleureusement. Nous sommes reçues dans le salon et j'entame avec Djellali la conversation sur l'Algérie d'avant 1962. Je parle de ma maman et je ne puis retenir mes larmes. Djellali, assis en face de moi, pleure lui aussi. C'est tellement émouvant, je me lève vers lui, et nous nous retrouvons dans les bras l'un de l'autre, à pleurer sur le passé. Son épouse, revient de la cuisine avec une bouteille et deux petits verres. C'est un moment très spécial car nous allons faire Zem-Zem, ils nous font le grand honneur de nous offrir l'eau de la Mecque; nous la buvons en faisant un vœu. Ils nous offre un joli foulard chacune et un chapelet de prières musulman. Nous parlons du passé avec émotion.
Nous devons partir, Djellali et son épouse nous font signe depuis leur balcon.
Je n'oublierais pas ces gens, si aimables, sincères et chaleureux.
Le lendemain, Kader nous dit que son frère lui a téléphoné en lui demandant "qui étaient ces deux françaises qui ont fait pleurer leur père, lui qui ne pleure jamais ?"
Nous sommes maintenant sur la route de Diar Es Saada, belle cité sortie de l'imagination de l'architecte Pouillon - élève de Le Corbusier.
Nous arrivons par le haut de la cité -pas par le Boulevard Bru - et je ne reconnais rien : de nouveaux bâtiments d'après 1962, des boutiques etc ...
Au fur et à mesure que nous entrons dans la cité, les souvenirs m'assaillent : voilà le 44 plateau des palmiers, l'entrée de l'immeuble :
Les belles pierres ont vieillies, c'est sale et pas entretenu. Des gens se mettent aux fenêtres, curieux. Les mêmes boites aux lettres se trouvent derrière la même porte; je monte les quelques marches qui me séparent de notre porte d'entrée : c'est la même !
Kader nous accompagne, il toque à la porte, une jeune femme voilée nous ouvre, il explique en arabe qui nous sommes. La jeune femme nous ouvre la porte en grand et nous invite à entrer. Je désigne à Pascale, la porte de ma chambre, celle de mes parents, la salle à manger, et le reste de l'appartement. Il reste même, au plafond du balcon, les trous que mon père avait fait pour installer la balançoire ! Trois familles vivent ici, et bien sur leurs affaires sont entassées un peu partout dans l'appartement. Les carreaux, au sol, sont les mêmes . Le café nous est offert gentiment mais nous devons refuser car Kader et Malika nous attendent dans la voiture. Nous montons les quelques marches qui nous mènent sur le plateau :
quelle tristesse... pas d'entretien (il faut dire que les éboueurs sont en grève) des voitures stationnent à l'endroit où nous jouions au ballon, aux patins à roulettes, à cache-cache. Il y a même un bus !!!!! Voici les "cascades" et elles sont bien entretenues (!) . Des jeunes nous regardent photographier leur quartier qui fut mon quartier bien avant leur naissance, ils rient gentiment et lorsque passe un vieux monsieur - peut être un ancien combattant - ils lui lancent une réflexion : "c'est à cause de toi que les Français sont partis", le petit vieux passe son chemin, sans rétorquer.
La visite se termine par la place du marché : les dauphins n'y sont plus, la tour a toujours ses parements :
En descendant par le boulevard Bru, je reconnais un autre cimetière d'Alger, que nous traversions à pied pour nous rendre à Belcourt. Je reconnais aussi l'arrêt de bus où l'on raccompagnait ma Grand Mère quand elle repartait de chez nous pour aller chez une autre de ses filles.
Des bâtiments ont poussé un peu partout et bon nombre de commerces.
Voici le monument des martyrs que l'on peut voir depuis le plateau des palmiers à Diar Es Saada.
Il y a foule, des familles et des policiers aussi. D'ici on a une vue extraordinaire sur Alger et sa baie.
Nous redescendons vers le "Jardin d'Essai". Rien n'a changé et tout est conservé comme avant 1962. Un discret service de sécurité. Nous prenons des photos.
Voici Hydra - banlieue chic d'Alger - Je n'ai rien reconnu et je n'ai pas retrouvé mon école (privée, de commerce). C'est bien plus propre qu'à Bab El Oued. Il y a de beaux magasins : Mango, Roche et Bobois, Boss etc..... Les gens sont pratiquement tous habillés à l'européenne. Nous nous installons dans une crêperie, agréable et spacieuse. Des jeunes gens y sont installés, garçons et filles mélangés. Ils parlent pour la plupart le français.
La nuit est tombée et c'est le retour à la villa. Les "petites" ont tout préparé; le temps de se laver les mains et nous voilà installés autour d'une table garnie de copieux et odorants plats. Repues, Pascale et moi, nous prenons place au salon avec nos hôtes et nous papotons de tout et de rien, Kader et Pascale parlent d'informatique. Malika est épuisée, nous nous quittons sur un "bonne nuit".
Lundi 1er avril 2013
Après un déjeuner copieux, c'est Malika qui prend le relais de Kader - parti très tôt travailler.
Avant de nous rendre aux souks, nous faisons une halte au cimetière Musulman où sont enterrés les parents de Malika. C'est un très beau cimetière, avec de beaux arbres. Les tombes sont fleuries. Beaucoup de monde aussi. Nous nous recueillons avec elle, comme elle l'a fait avec nous dans les cimetières Chrétien.
Puis c'est le souk. Malika nous conseille de ne pas prendre d'appareil photo. Le marché est immense et une population variée s'empresse autour des boutiques.
Il faut savoir qu'il n'y a pas de touriste en Algérie, donc pas vraiment de souvenir à emporter .. par exemple je n'ai pas vu de babouche, pas de simple djellaba pour femme ou pour petite fille, seulement des vêtements pour des cérémonies, superbes mais à un prix ...!!!Et surtout pas de cartes postales !!! Nous déambulons le long des commerces étroits. Les commerçants sont aimables et il y a même un "barbu" (très beau garçon au demeurant) qui nous montre comment faire des nœuds magiques sur un paquet cadeau. Nous plaisantons avec lui.
Il est plus de midi quand nous rentrons à la villa. Kader est déjà là : il a pris une demi journée supplémentaire de congé pour nous amener Rue de Bab El Oued au n°34, c'est là que logeaient, ma tante Thérèse et mes cousines.
Encore une fois, Malika nous dit de faire attention à nos appareils.
En chemin, voici le square Bresson ou Guillemin ???? le marché de la Lyre. Les rues sont encombrées de marchands, nous sommes aux portes de la Casbah et ça grouille de monde. C'est coloré. Les arcades sont bondées. Ce sont des immeubles d'avant 1962, ils ont vieillis, ils ne sont pas entretenus, faute de moyens.
Voici l'immeuble pour lequel nous faisons ce déplacement.
Je n'avais jamais remarqué cette magnifique sculpture au dessus de l'impressionnante porte abîmée, certes, mais pourtant la même. On aperçoit la fenêtre de la concierge : Mme Pascal. Les boites aux lettres sont ici aussi, les mêmes ! La rampe d'escalier en fer forgé, a perdu sa protection en bois et la jolie statue de bronze a quitté son piédestal. Ma tante habitée au 6ème étage, je n'ai pas le courage de les grimper ... je me contente de photographier la perspective des escaliers. A côté, avant 1962, il y avait un café maure, il n'y est plus, remplacé par un parking. Beaucoup de monde .... beaucoup de circulation aussi.
Malika et Kader nous propose une promenade dans la plaine de la Mitidja (le verger).
Rien à voir avec Alger et ses environs. De la verdure, des arbres, des orangers, au loin, les vastes collines. Nous traversons des villages aux noms évocateurs dans ma tête, des allées de platane à l'entrée des grandes maisons coloniales en très bon état.
Malika demande à Kader de s'arrêter près d'une petite camionnette. Elle achète 25 kgs de petits pois en vue du prochain ramadan en août prochain. J'avise une affiche sur laquelle figure "Bienvenue à la Chiffa" . Malika me dit que c'est là où nous allons et plus précisément au "Ruisseau des Singes". Un flot de souvenirs me rattrapent...... Nous y voila.
Toujours beaucoup de monde, beaucoup de circulation. Je pose près d'un chameau avec Kader. Les Gorges de la Chiffa attirent toujours du monde à ce que je vois. . Il est déjà un peu tard, aussi les fameux singes se sont retirés dans les collines, ils ne descendent plus après 15h nous dit un monsieur.
Qu'importe, j'ai pris ma dose de nostalgie pour la journée.
A l'aller, nous avions repérer deux petits vieux assis sur un tronc d'arbre, ils avaient l'air d'être là depuis ad vitam aeternam !!! Nous faisons le pari seront-ils encore là au retour ? Eh bien oui, ils n'ont pas bougé d'un pouce et maintenant ils sont trois. Je les prends en photo.
C'est le retour à la maison pour la dernière soirée en compagnie de Malika et Kader, nos hôtes si sympathiques. Après un dîner copieux, nous retrouvons notre chambre, épuisées, nos esprits embrumés par toutes ces images.
Mardi 2 Avril 2013
Après le petit déjeuner, Malika nous entraîne à Kouba, voir un peu la ville et les magasins. Beaucoup d'anciennes villas d'avant 1962. Des boutiques chics et une patisserie française rachetée par un Algérien qui perpétue le savoir faire français (éclairs au chocolat, baba au rhum, religieuse, etc...) A la vitrine un certificat de vente en bonne et due forme d'un certain M. José (je ne me souviens pas du nom).
Nous entrons dans un super marché : les légumes sont beaux et surtout pas chers. Il est situé près des habitations militaires et dés lors il faut montrer patte blanche à l'entrée du parking.
A 12h et quelques, nous retrouvons la villa. Tout est prêt et de fines côtelettes d'agneau arrivent sur la table parmi d'autres plats. Je m'en lèche encore les babines !!!
L'heure tourne, notre avion est à 15h10, il est temps de partir pour l'aéroport. Nous faisons nos adieux "aux petites" qui gentiment ont descendu nos bagages de la chambre.
La sécurité à l'aéroport est présente comme dans tout Alger. De nombreux barrages bloquent parfois la circulation, mais les Algériens sont très patients ..!!
Nous voici dans le hall de l'aéroport.
Nous passons les barrières et c'est les larmes aux yeux que nous disons au-revoir à Malika et Kader.
Je garde et je garderai longtemps un très bon souvenir de ce séjour en Algérie. Nous l'avons fait dans de très bonnes conditions, hébergés chez des personnes de qualité, au grand cœur.
J'ai à mon doigt la bague qui fait partie d'une parure que m'a offert Malika, de magnifiques bijoux berbères. Elle y restera.
Bonus de photos :
J'ai été interpellée par différents petites choses en Algérie :
Pas de chien errant dans les rues de la ville, donc pas de crottes ni de pipi comme sur les trottoirs des villes françaises.
Pas de personnes obèses.
Des gens circulent à pied sur les grands axes.
C'est par le train que je commence ce voyage vers le passé, arrivée à Paris à 12h30, je m'aperçois que j'ai oublié les cadeaux destinés à nos hôtes Algérois !!!!
Samedi 30 mars 2013
Départ de Roissy, le froid mordant de Paris, le périph. et son embouteillage, le ciel couvert, l'enregistrement des bagages, l'embarquement, le vol et enfin l'atterrissage!!
Attente aux différents contrôles et la première chose que nous constatons c'est la gentillesse des gens, leur sourire les "Bienvenue en Algérie".
Enfin nous passons de "l'autre côté", des gens nous dévisagent, nous les dévisageons aussi, attendant un signe de reconnaissance.
Un grand Monsieur nous interpelle. Pascale qui l'a déjà rencontré nous présente l'un l'autre. En guise de bienvenue : une bise fraternelle de Kader.
C'est la sortie de l'aéroport : le ciel est bleu, il fait bon. Kader est déjà sur les startings blocks, il veut tout nous montrer.
Je bloque mes émotions, j'aurais tout le temps de les extérioriser.
Pour le moment je regarde les panneaux sur l'autoroute qui nous mènent au domicile de Kader et Malika. Ces panneaux bousculent ma mémoire : Zeralda, Tipaza, Bouzarea, Cherchell .........
Malika nous accueille les bras ouverts. Le feeling est immédiat.
La table est dressée dans leur belle salle à manger, de la vaisselle fine, des plats qui embaument, qui se suivent et que nous dégustons avec plaisir. Le couscous est délicieux, les desserts aussi.
La maîtresse de maison est aux aguets de nos moindres désirs. Les mots fusent, les souvenirs aussi.
Après ce copieux déjeuner, nous prenons place dans la voiture de nos hôtes : direction Sidi Ferruch.
Beaucoup de monde, des jeunes filles voilées ou pas, des familles, des enfants qui s'amusent, une journée banale de week end, sous le soleil méditerranéen. Les gens sont souriants et polis.
Au détour de la promenade, je remarque, sur le bord de mer, un restaurant "Le Vivier", ce nom et l'emplacement du restaurant me parle immédiatement. Je dis à Kader que je sais qu'à l'intérieur de cet établissement il y a un grand bassin avec des passerelles en fer. Kader me dit qu'il ne sait pas puisqu'il n'y est jamais entré. Nous entrons tous les quatre et pouvons constater que ma mémoire ne m'a pas joué un tour : le bassin, les passerelles sont bien là!!!!
C'est le patron qui nous prend en photo, un homme fort sympathique et avenant.
Sidi Ferruch (Sidi Fredj en Algérien) a beaucoup changé bien sur, la forêt qui bordait la plage a reculé laissant la place à de petites habitations. Pourtant, restent tous les bâtiments d'avant 1962, avec les belles faïenceries sur les murs de l'époque.
Nous quittons S.F pour St Eugène, petite ville côtière que je ne trouve pas trop changée, les belles villas des français ne sont pas tellement, voire pas du tout, entretenues mais l'architecture est là.
La forêt d'eucalyptus (ces arbres sont légion partout, ainsi que les mimosas en pleine floraison) nous mène à Baïnem. Comme à S.F, on y voit des familles entières et des femmes voilées, des femmes non voilées. Il règne la paix sous les grands arbres.
Des immeubles défilent ... beaucoup d'avant 1962, avec leur belle architecture Haussmanienne; Des marchands ambulants de fruits ou de légumes.
La nuit tombe et nous entrons à Bab El Oued : une population grouillante, des magasins, des restaurants locaux installés au pied d'immeubles (encore !) aux balcons en corbeille de fer forgé, aux caryatides splendides, en bien mauvais état.
Kader nous explique que tous les appartements de ces immeubles appartiennent à des propriétaires et il n'ont pas les moyens d'entretenir les façades !! Il n'est pas rare, poursuit-il, que des morceaux de balcons tombent sur les trottoirs !!!
Les lumières du quartier se sont allumées, voici la place des Trois Horloges; Dans mon imagination je la voyais bien plus grande ...!!!
Plus tard nous la verrons de jour.
Il est temps de retrouver la belle demeure de nos hôtes. Malika a préparé le dîner dès le matin et anticipant notre retour a demandé à ses deux petites aides de faire en sorte que nous n'ayons plus qu'à mettre les pieds sous la table. Et commence la ronde des plats, toujours aussi appétissants et variés.
Et avec Malika et Kader, nous parlons, nous échangeons. Ce sont des personnes très cultivées, très intéressantes et agréables. Ils expliquent leur culture et leur religion. Nous avons plaisir à les écouter.
Ils nous parlent de leur enfants : Sofiane que j'ai rencontré à Paris - un beau garçon - et de leur fille Rima toute aussi jolie que sa maman. Nous montrent les albums de famille.
Notre chambre, que nous avons découvert en arrivant de l'aéroport, est très spacieuse et agréable. C'est tout un appartement qui est mis à notre disposition au premier étage de la villa.
Première nuit agitée : Pascale et moi partageons le même grand lit mais elle ronfle, elle bouge. 2h du matin, je décide de partir et de prendre le petit lit que j'ai repéré dans la pièce d'à côté. Il est fait, je me glisse dans les draps, épuisée, excitée. Rideau, je dors.
Dimanche 31 Mars 2013
Petit déjeuner de rêve, Malika levée depuis 5h du matin, est déjà là souriante. Kader prêt à nous escorter vers le cimetière de St Eugène. Voici l'entrée du cimetière.
Un jeune homme nous attend et nous précède vers la tombe de notre grand père maternel, la haut à flanc de colline, sous la basilique Notre Dame d'Afrique, envahie (la colline, pas la basilique !) par une végétation pratiquement inextricable.
Mais le jeune homme, sur les ordres de Kader, nous a emménagé un sentier.
Mais le jeune homme, sur les ordres de Kader, nous a emménagé un sentier.
Ici et là, des ouvriers s'affairent dans le cimetière. Ils sont payés par l'Ambassade de France pour veiller à l'entretien des allées.
Le jeune Algérien nous tend un bouquet de fleurs champêtres qu'il a préparé spécialement pour nous. Toujours cette gentillesse...
Nous grimpons toujours, voici des marches très usées, à peine visibles, encore un petit effort et sur notre droite, un passage dégagé : la tombe de Joseph Sanchez. Je reconnais la croix et la barrière en fer forgé. Bien rouillées, branlantes mais là.
Je n'ai pas connu ce grand père, décédé l'année de ma naissance, mais mes cousines et cousins plus âgés, ma mère et mes tantes me répétaient qu'il était le meilleur des hommes, arrivé sur la terre d'Algérie pour travailler dans les mines de Chéragas au début du 20ème siècle.
L'émotion est très forte, j'entraîne Pascale et toutes les deux nous pleurons à chaudes larmes, dans les bras l'une de l'autre. Réconfortées par Kader, grâce à qui nous sommes là, nous déposons le bouquet de fleurs et improvisons, chacune de son côté, une prière. Le sentier tracé pour nous jusqu'à la sépulture de notre grand père se refermera bientôt, la nature reprendra ses droits. Repose en paix Grand Père.
Kader propose que nous allions à l'accueil du cimetière pour voir les registres. Ces derniers sont parfaitement conservés, dans des armoires. Le gardien nous montre celui qui nous intéresse : je reconnais le nom de Henri Favreau, celui qui a manifestement réglé le problème de l'enterrement, en Mai 1944.
Le gardien, très gentiment, veut nous montrer la "chose" très importante du cimetière : la tombe du premier couple qui fut marié en terre algérienne, en 1831. Cette tombe est très bien entretenue, juste à l'entrée du cimetière.
Nous nous arrêtons un instant devant le monument dédié aux pompiers d'Alger, il date de 1891.
Nous remercions chaleureusement le personnel du cimetière, rejoignons la voiture et nous dirigeons vers Bab El Oued; La circulation est très dense. Les conducteurs patientent, ils ont l'habitude!
Au passage d'une rue, je reconnais l'atelier de plomberie de mon oncle avec son appartement au dessus. Le balcon a dù tomber !
Je reconnais aussi tout de suite "la Basseta" - petit jardin publique où nous allions jouer enfants. La fontaine a disparue lors des dernières et dramatiques inondations. Il y a toujours des enfants, toujours des personnes âgées assises sur les margelles .....! rien n'a changé sauf que 51 ans a passé sur les pierres ....
Juste à côté c'est le 14 rue de Normandie, le minuscule appartement que nous occupions, mes parents ma sœur et mes deux frères. L'immeuble est en ruine ou presque, promis à la démolition nous dit un jeune homme que Kader a questionné. (Les inondations).
Tout là-haut, sous les toits, c'est là que nous vivions. En bas l'ancienne épicerie de M et Mme Troper. Nous avons toqué à la porte, mais l'immeuble étant pratiquement condamné, il ne reste personne à part une famille, dans l'ancien appartement de Mme Zaidi. Mais, dans les étages, rien n'a changé,si ce n'est que c'est sale, triste et j'ai de la peine.
Nous redescendons tous les trois dans la rue. Des jeunes s'étonnent que nous photographions des murs aussi sales, Kader explique pourquoi.
Juste en face, mon école primaire. La porte est la même et c'est toujours une école primaire.
Je me souviens de mon père : il remontait la rue de Normandie après son travail et nous courrions à sa rencontre... souvenirs......
Je me souviens de mon père : il remontait la rue de Normandie après son travail et nous courrions à sa rencontre... souvenirs......
Beaucoup de monde dans ce quartier, aucune agressivité, juste des regards curieux.
Retour vers la maison de Malika et Kader (près de Kouba) en passant par "les voûtes" hangars servant à entreposer les marchandises déchargées des bateaux, le port est là.
Je les ai toujours connues, avec les beaux bâtiments au dessus. Ceux-là sont bien entretenus et pour cause : ils sont face à la mer et ils sont l'image d'Alger.
Malika, qui n'était pas avec nous ce matin, a déjà mis le couvert. Encore de nouveaux plats locaux, toujours aussi bons et copieux.
Malika a toujours le sourire, malgré tous les ennuis que la famille a dû surmonter.
Le déjeuner est achevé, nous nous préparons pour le second hommage, à notre grand mère cette fois et c'est dans un autre cimetière "El Alia", que nous nous dirigeons. Il fait chaud, le ciel est bien bleu.
Je n'ai aucun souvenir de l'entrée du cimetière. Il est sécurisé, car la tombe de Boumedienne est dans l'enceinte.
Kader nous guide vers la tombe de "Mémé". Il l'avait déjà repérée avec le gardien chef. Nous y voilà. Je désherbe, Pascale trouve deux morceaux de bois mort, nous les arrangerons en forme de croix. Kader a trouvé deux pierres, qu'il place sur la terre pour former un genre de stèle et nous y mettons la croix.L'émotion est très forte, nous éclatons en sanglots. Malika nous réconforte. Elle a perdu ses parents en 2009, à quarante jours d'intervalles. Kader sort du coffre de la voiture un gros pot et une petite pelle et ramasse de la terre sur la tombe de Mémé, pour que nous l'amenions en France, sur la tombe de notre maman, de nos tantes décédées et de notre cousine.
Comme à Saint Eugène, les registres nous sont montrés, comme à Saint Eugène, ils sont bien rangés dans une armoire et comme à Saint Eugène, le personnel est aimable.
Nous quittons ce lieu que je n'avais pas revu depuis 51 ans.
Repose en paix Grand Mère adorée.
Malika et Kader nous ont réservé une petite surprise. Ils nous entraînent dans l'atelier d'un artisan potier, qui a préparé deux superbes cadres à notre intention. Celui-ci c'est le mien.
"Deux personnes à l'entrée de la Casbah". C'est très beau, un peu encombrant pour l'avion, mais transportable quand même.
Kader souhaiterait nous présenter ses parents. Nous acceptons volontiers. Nous sommes accueillis très chaleureusement. Nous sommes reçues dans le salon et j'entame avec Djellali la conversation sur l'Algérie d'avant 1962. Je parle de ma maman et je ne puis retenir mes larmes. Djellali, assis en face de moi, pleure lui aussi. C'est tellement émouvant, je me lève vers lui, et nous nous retrouvons dans les bras l'un de l'autre, à pleurer sur le passé. Son épouse, revient de la cuisine avec une bouteille et deux petits verres. C'est un moment très spécial car nous allons faire Zem-Zem, ils nous font le grand honneur de nous offrir l'eau de la Mecque; nous la buvons en faisant un vœu. Ils nous offre un joli foulard chacune et un chapelet de prières musulman. Nous parlons du passé avec émotion.
Nous devons partir, Djellali et son épouse nous font signe depuis leur balcon.
Je n'oublierais pas ces gens, si aimables, sincères et chaleureux.
Le lendemain, Kader nous dit que son frère lui a téléphoné en lui demandant "qui étaient ces deux françaises qui ont fait pleurer leur père, lui qui ne pleure jamais ?"
Nous sommes maintenant sur la route de Diar Es Saada, belle cité sortie de l'imagination de l'architecte Pouillon - élève de Le Corbusier.
Nous arrivons par le haut de la cité -pas par le Boulevard Bru - et je ne reconnais rien : de nouveaux bâtiments d'après 1962, des boutiques etc ...
Au fur et à mesure que nous entrons dans la cité, les souvenirs m'assaillent : voilà le 44 plateau des palmiers, l'entrée de l'immeuble :
Les belles pierres ont vieillies, c'est sale et pas entretenu. Des gens se mettent aux fenêtres, curieux. Les mêmes boites aux lettres se trouvent derrière la même porte; je monte les quelques marches qui me séparent de notre porte d'entrée : c'est la même !
Kader nous accompagne, il toque à la porte, une jeune femme voilée nous ouvre, il explique en arabe qui nous sommes. La jeune femme nous ouvre la porte en grand et nous invite à entrer. Je désigne à Pascale, la porte de ma chambre, celle de mes parents, la salle à manger, et le reste de l'appartement. Il reste même, au plafond du balcon, les trous que mon père avait fait pour installer la balançoire ! Trois familles vivent ici, et bien sur leurs affaires sont entassées un peu partout dans l'appartement. Les carreaux, au sol, sont les mêmes . Le café nous est offert gentiment mais nous devons refuser car Kader et Malika nous attendent dans la voiture. Nous montons les quelques marches qui nous mènent sur le plateau :
quelle tristesse... pas d'entretien (il faut dire que les éboueurs sont en grève) des voitures stationnent à l'endroit où nous jouions au ballon, aux patins à roulettes, à cache-cache. Il y a même un bus !!!!! Voici les "cascades" et elles sont bien entretenues (!) . Des jeunes nous regardent photographier leur quartier qui fut mon quartier bien avant leur naissance, ils rient gentiment et lorsque passe un vieux monsieur - peut être un ancien combattant - ils lui lancent une réflexion : "c'est à cause de toi que les Français sont partis", le petit vieux passe son chemin, sans rétorquer.
La visite se termine par la place du marché : les dauphins n'y sont plus, la tour a toujours ses parements :
En descendant par le boulevard Bru, je reconnais un autre cimetière d'Alger, que nous traversions à pied pour nous rendre à Belcourt. Je reconnais aussi l'arrêt de bus où l'on raccompagnait ma Grand Mère quand elle repartait de chez nous pour aller chez une autre de ses filles.
Des bâtiments ont poussé un peu partout et bon nombre de commerces.
Voici le monument des martyrs que l'on peut voir depuis le plateau des palmiers à Diar Es Saada.
Il y a foule, des familles et des policiers aussi. D'ici on a une vue extraordinaire sur Alger et sa baie.
Nous redescendons vers le "Jardin d'Essai". Rien n'a changé et tout est conservé comme avant 1962. Un discret service de sécurité. Nous prenons des photos.
Voici Hydra - banlieue chic d'Alger - Je n'ai rien reconnu et je n'ai pas retrouvé mon école (privée, de commerce). C'est bien plus propre qu'à Bab El Oued. Il y a de beaux magasins : Mango, Roche et Bobois, Boss etc..... Les gens sont pratiquement tous habillés à l'européenne. Nous nous installons dans une crêperie, agréable et spacieuse. Des jeunes gens y sont installés, garçons et filles mélangés. Ils parlent pour la plupart le français.
La nuit est tombée et c'est le retour à la villa. Les "petites" ont tout préparé; le temps de se laver les mains et nous voilà installés autour d'une table garnie de copieux et odorants plats. Repues, Pascale et moi, nous prenons place au salon avec nos hôtes et nous papotons de tout et de rien, Kader et Pascale parlent d'informatique. Malika est épuisée, nous nous quittons sur un "bonne nuit".
Lundi 1er avril 2013
Après un déjeuner copieux, c'est Malika qui prend le relais de Kader - parti très tôt travailler.
Avant de nous rendre aux souks, nous faisons une halte au cimetière Musulman où sont enterrés les parents de Malika. C'est un très beau cimetière, avec de beaux arbres. Les tombes sont fleuries. Beaucoup de monde aussi. Nous nous recueillons avec elle, comme elle l'a fait avec nous dans les cimetières Chrétien.
Puis c'est le souk. Malika nous conseille de ne pas prendre d'appareil photo. Le marché est immense et une population variée s'empresse autour des boutiques.
Il faut savoir qu'il n'y a pas de touriste en Algérie, donc pas vraiment de souvenir à emporter .. par exemple je n'ai pas vu de babouche, pas de simple djellaba pour femme ou pour petite fille, seulement des vêtements pour des cérémonies, superbes mais à un prix ...!!!Et surtout pas de cartes postales !!! Nous déambulons le long des commerces étroits. Les commerçants sont aimables et il y a même un "barbu" (très beau garçon au demeurant) qui nous montre comment faire des nœuds magiques sur un paquet cadeau. Nous plaisantons avec lui.
Il est plus de midi quand nous rentrons à la villa. Kader est déjà là : il a pris une demi journée supplémentaire de congé pour nous amener Rue de Bab El Oued au n°34, c'est là que logeaient, ma tante Thérèse et mes cousines.
Encore une fois, Malika nous dit de faire attention à nos appareils.
En chemin, voici le square Bresson ou Guillemin ???? le marché de la Lyre. Les rues sont encombrées de marchands, nous sommes aux portes de la Casbah et ça grouille de monde. C'est coloré. Les arcades sont bondées. Ce sont des immeubles d'avant 1962, ils ont vieillis, ils ne sont pas entretenus, faute de moyens.
Voici l'immeuble pour lequel nous faisons ce déplacement.
Je n'avais jamais remarqué cette magnifique sculpture au dessus de l'impressionnante porte abîmée, certes, mais pourtant la même. On aperçoit la fenêtre de la concierge : Mme Pascal. Les boites aux lettres sont ici aussi, les mêmes ! La rampe d'escalier en fer forgé, a perdu sa protection en bois et la jolie statue de bronze a quitté son piédestal. Ma tante habitée au 6ème étage, je n'ai pas le courage de les grimper ... je me contente de photographier la perspective des escaliers. A côté, avant 1962, il y avait un café maure, il n'y est plus, remplacé par un parking. Beaucoup de monde .... beaucoup de circulation aussi.
Malika et Kader nous propose une promenade dans la plaine de la Mitidja (le verger).
Rien à voir avec Alger et ses environs. De la verdure, des arbres, des orangers, au loin, les vastes collines. Nous traversons des villages aux noms évocateurs dans ma tête, des allées de platane à l'entrée des grandes maisons coloniales en très bon état.
Malika demande à Kader de s'arrêter près d'une petite camionnette. Elle achète 25 kgs de petits pois en vue du prochain ramadan en août prochain. J'avise une affiche sur laquelle figure "Bienvenue à la Chiffa" . Malika me dit que c'est là où nous allons et plus précisément au "Ruisseau des Singes". Un flot de souvenirs me rattrapent...... Nous y voila.
Toujours beaucoup de monde, beaucoup de circulation. Je pose près d'un chameau avec Kader. Les Gorges de la Chiffa attirent toujours du monde à ce que je vois. . Il est déjà un peu tard, aussi les fameux singes se sont retirés dans les collines, ils ne descendent plus après 15h nous dit un monsieur.
Qu'importe, j'ai pris ma dose de nostalgie pour la journée.
A l'aller, nous avions repérer deux petits vieux assis sur un tronc d'arbre, ils avaient l'air d'être là depuis ad vitam aeternam !!! Nous faisons le pari seront-ils encore là au retour ? Eh bien oui, ils n'ont pas bougé d'un pouce et maintenant ils sont trois. Je les prends en photo.
C'est le retour à la maison pour la dernière soirée en compagnie de Malika et Kader, nos hôtes si sympathiques. Après un dîner copieux, nous retrouvons notre chambre, épuisées, nos esprits embrumés par toutes ces images.
Mardi 2 Avril 2013
Après le petit déjeuner, Malika nous entraîne à Kouba, voir un peu la ville et les magasins. Beaucoup d'anciennes villas d'avant 1962. Des boutiques chics et une patisserie française rachetée par un Algérien qui perpétue le savoir faire français (éclairs au chocolat, baba au rhum, religieuse, etc...) A la vitrine un certificat de vente en bonne et due forme d'un certain M. José (je ne me souviens pas du nom).
Nous entrons dans un super marché : les légumes sont beaux et surtout pas chers. Il est situé près des habitations militaires et dés lors il faut montrer patte blanche à l'entrée du parking.
A 12h et quelques, nous retrouvons la villa. Tout est prêt et de fines côtelettes d'agneau arrivent sur la table parmi d'autres plats. Je m'en lèche encore les babines !!!
L'heure tourne, notre avion est à 15h10, il est temps de partir pour l'aéroport. Nous faisons nos adieux "aux petites" qui gentiment ont descendu nos bagages de la chambre.
La sécurité à l'aéroport est présente comme dans tout Alger. De nombreux barrages bloquent parfois la circulation, mais les Algériens sont très patients ..!!
Nous voici dans le hall de l'aéroport.
Nous passons les barrières et c'est les larmes aux yeux que nous disons au-revoir à Malika et Kader.
Je garde et je garderai longtemps un très bon souvenir de ce séjour en Algérie. Nous l'avons fait dans de très bonnes conditions, hébergés chez des personnes de qualité, au grand cœur.
J'ai à mon doigt la bague qui fait partie d'une parure que m'a offert Malika, de magnifiques bijoux berbères. Elle y restera.
Bonus de photos :
l'usine de SELECTO pour les nostalgiques |
Le petit port de Sidi Ferruch |
Ce qu'il reste de l'usine Orangina !!!
J'ai été interpellée par différents petites choses en Algérie :
Pas de chien errant dans les rues de la ville, donc pas de crottes ni de pipi comme sur les trottoirs des villes françaises.
Pas de personnes obèses.
Des gens circulent à pied sur les grands axes.
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