dimanche 23 septembre 2012

Et sur la route du retour vers Port de Lanne

Mauléon. Vue depuis le Château Fort, en pleine rénovation, fermé au public jusqu'à la fin de l'année !!! Tant pis !!! ce sera pour la prochaine fois....

L'intérieur d'une église en plein pays de Soule, tout près de Mauléon. La Soule est le coin d'Euskal-Herria le plus caché, le plus secret, là où les paysages sont les plus beaux et où la nature a le premier rôle . Les vestiges préhistoriques sont fréquents et, paradoxe amusant, c'est dans cette région que l'on trouva le fameux trésor de Barcus, l'une des plus remarquable découverte numismatiques de monnaies ibériques.

L'église romane de Saint-Engrâce ou l'hôpital Saint-Blaise, de style hispano-arabe ou byzantin, témoignent de la ferveur religieuse médiévale à laquelle on peut rattacher la tradition du pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle.

De ces villes fortifiées qui proliféraient au temps où la Soule fut étroitement unie au royaume de Navarre restent de singuliers châteaux, comme celui de Mauléon.

Au XVIè siècle, et durant trente ans, les souletins durent lutter pour conserver leu foi chrétienne. Il leur fallut résister à la reine Jeanne III d'Albret, chef de l'église protestante et à leurs voisins béarnais, calvinistes eux aussi. De cette époque date une curieuse architecture religieuse qui retient l'attention du visiteur; ce sont les églises trinitaires aux clochers calvaires.

L'harmonie du paysage naturel, à laquelle s'ajoute l'esthétique des anciennes constructions, est encore enrichie par la culture traditionnelle dont le plus beau fleuron est représenté par les mascarades et les pastorales. Cet authentique théâtre populaire, si en vogue au moyen-âge, mêle les sujets profanes aux religieux, les héros aux saints, en un spectacle forgé au cours des siècles et disparu de nos jours, hors des limites souletines.

La Soule est une terre dont la visite s'impose, où l'on ressent l'étrangeté d'un lieu où le temps, qui s'est immobilisé le ramène vers les siècles passés. C'est, en définitive, l'antithèse des zones populeuses d'Euskal-Herria péninsulaire, où le temps fuit, s'échappe et incite à l'urgence. En Soule, les horloges s'arrêtent et en contemplant les sites, les monuments où l'art populaire, nous sommes renvoyés au passé, à notre propre passé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire