samedi 3 mai 2014

Panique au milieu des pins

Le soleil s'est bien levé aujourd'hui. Il fait bon. Il est 15h, Lui est devant la télé -  matchs de rugby obligent . Elle se dit qu'elle va en profiter pour aller marcher un peu sur le sentier pédestre près de chez elle. Elle sera seule bien sur, mais sur le chemin elle ramasse une belle branche solide et pointue. Elle a son téléphone portable bien en main.
Il fait vraiment bon et elle retire sa petite veste. Le chemin est désert, seul le chant des oiseaux l'accompagne au milieu des pins et des chênes. Une cigogne doit nicher quelque part au dessus des rameaux des chênes. Des campanules, d'un beau bleu, tendent leur corolle, les marguerites invitent à la cueillette.
Chemin faisant, une voiture apparaît au loin. Elle a un peu peur, mais rien de terrible. Les occupants du véhicule sont deux, deux hommes, jeunes ou vieux elle ne les distinguent pas très bien, aveuglée par le soleil. Elle se retire de la route jusque sur le talus herbeux, mettant en avant son bâton, sans en avoir l'air. La voiture passe, presque en silence. Elle se retourne et la voit freiner un peu plus loin. Le passager descend et se retourne lui aussi vers Elle.  du coup les battements de son coeur s'accélèrent.
Le passager prends la place du chauffeur, la voiture est immobile ... Elle marche un peu plus vite, en lançant des regards derrière elle. La voiture avance enfin et se gare à l'ombre des arbres qui bordent le petit chemin. Au détour d'un petit monticule, Elle court  pour mettre plus de distance entre cette voiture et sa petite personne.
Elle s'éloigne vite et rejoint enfin le chemin pédestre où il y a toujours quelqu'un en balade. Effectivement trois personnes avancent d'un bon pas. Bonjour-bonjour .... ils se croisent. Elle marche un peu et se retourne pour observer dans quelle direction ils repartent. Justement ils prennent la petite route qu'elle vient de quitter. Elle continue sur le deuxième tronçon et se demande si elle ne va pas faire demi-tour pour les suivre de loin, ainsi elle se sentira plus rassurée sur le chemin du retour vers sa maison. Elle accélère le pas tout en se sermonnant un peu,  puis finalement fait demi-tour. Les trois personnes ont déjà effectué une bonne partie du trajet car Elle ne les a pas en ligne de mire. Mais Elle continue quand même, "armée" de son bout de bois. Elle a une idée à peu près de l'endroit où la voiture s'est arrêtée et se demande si elle est toujours là. Au détour d'un virage, il lui semble bien que ce sont  les feux arrières du véhicule qu'elle entre aperçoit sous les arbres. Mais Elle voit aussi les 3 promeneurs revenir vers Elle, leur circuit accomplit.
Malheureusement, ils n'arrivent pas ensemble au niveau de la voiture et la voilà "face à son destin" !!!!
Prise d'une panique indescriptible, Elle appelle les promeneurs déjà loin , ils ne l'entendent pas. Elle recule les yeux rivés sur la portière du véhicule qui s'ouvre soudain. L'homme lui dit quelque chose, elle ne comprend pas et se met à crier. Elle appelle l'amateur de rugby vissé à sa télé et lui demande de venir la chercher tout de suite. Les deux hommes cette fois sont debout devant leur voiture, ils lui disent de ne pas avoir peur, elle crie que son mari arrive et eux réitèrent leurs dires, mais elle n'entend pas, recule, le bâton en avant.
Une voiture apparaît, c'est celle de son mari, Elle continue a vociférer sur les deux hommes qui s'avèrent être deux jeunes . Elle ne veut pas en savoir plus, elle grimpe dans la Citroën, jette son bâton et fait démarrer son homme le plus vite possible. Ça tombe bien, le match Bayonne-Castres est bientôt terminé et il ne veut surtout pas rater le coup de sifflet final.
Totalement paniquée, assoiffée, elle s'affale sur le canapé, près de son mari, qui la regarde d'un air désolé mais néanmoins ironique ....!!!!!
Elle se promet que plus jamais, jamais, elle n'ira, seule, par les chemins de campagne.

10 commentaires:

  1. pauvre Alice.
    tu as du avoir très peur?
    Presque autant que nous de voir que peut-être l'AVIRON perdrais.

    RépondreSupprimer
  2. Danièle3/5/14 21:06

    Tu as dû avoir drôlement peur . Moi aussi avant j'allais me promener toute seule dans ma campagne mais maintenant j'ai peur depuis qu'une femme à St Caprais s'est fait attaquer sur le bord d'une route plutôt bien fréquentée , on lui a pris son sac assez brutalement et en tombant s'est cassée le bras , depuis terminées les promenades en solitaire. Mais ton histoire me rappelle celle de mon amie Michelle , elle , c'était aux champignons , elle n'a jamais couru aussi vite de sa vie malgré son gros baton mais face à 2 hommes , elle a préféré la fuite .
    Bon j'espère que tu t'es remise de cette aventure et que tu ne recommenceras plus . Bisous et à bientôt.

    RépondreSupprimer
  3. UN BON GROS CHIEN, c'est ce dont tu as besoin!! De la Cie pour la balade et un fidèle gardien de ta personne!! Jamais entendu parler de joggeuse/promeneuse se faire emmerder avec un toutou!! En même temps ces deux gars voulaient peut être te demander l'heure mais bon on le saura jamais et tant mieux... Super Bernard étant arrivé sur ses 110 Chevaux d'acier et a sauvé la belle dame en détresse!! Happy end!! Gros bisous et tant pis pour l'Aviron qui bientôt se fera absorbé par les biarrots!!! (Je plaisante...) ;-)

    RépondreSupprimer
  4. Au début, cette histoire est plaisante. Puis, elle devient captivante. Et, à la fin, on reste sur notre faim !
    On se pose des questions : que faisaient ces 2 jeunes dans une voiture à un endroit isolé (?). Comme l'écrit DO, peut-être voulaient ils simplement demander l'heure ? ou perdus, demander leur chemin ,? Ils n'avaient peut-être pas de mauvaises intentions ? Ou bien, en te voyant, ils ont eu soudainement envie ... de toi !!!
    Peut-être que l'on connaîtra la suite, comme dans les feuilletons américains, la saison prochaine !
    Sérieusement, en réfléchissant bien, je crois que l'un des 2 occupants du véhicule qui était au volant ne possédait pas/plus son permis et, lorsqu'ils ont vu du monde, ils ont vite échangé leur place.
    Bonne frayeur tout de même. Et la morale de cette histoire, c'est qu'on a toujours besoin d'un homme à la maison (ha, ha ha). Grosses bises.

    RépondreSupprimer
  5. 92, pas 110, les chevaux d'acier de la bagnole à notre Nanard national lol Bon, Lyly, qu'est ce qu'il t'a pris de flipper comme ça? Il t'ont peut-être simplement dit bonjour! C'est curieux mais ça ne te ressemble pas ça..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui mais tu compte pas la hâte, la crainte et la pression!! ça monte en chevaux tout çà!!! ;-)

      Supprimer
  6. C'était peut-être d'anciens élèves du Collèges de Peyrehorade, qui t'ont reconnus et voulaient te dire bonjour?? Ou des psychopathes assoiffés de sang qui voulaient te séquestrer dans leur cave, enchainée... On ne saura jamais, mais tu as dû avoir très peur...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Peut qu'ils l'ont reconnu et justement pour çà voulait l’enchainer...

      Supprimer
  7. aprés on se demande pourquoi dés qu'un homme nous demande un renseignement on se met à hurler comme des hyenes ..... On a de qui tenir quand meme .....

    RépondreSupprimer